M’amour

M’amour: c’est ainsi qu’il me nomme. Ridicule, absurde, absente, je laisse faire. Il est n’importe qui. Parfait. C’est exactement le genre de type auquel je ne peux pas m’attacher. Expérimenter un garçon, ses lèvres, ses baisers, ce que cela fait de plaire à quelqu’un, de tenir compte d’un autre dans ses priorités: je trouve ça intrigant et quasiment zoologique. Mon singe pas savant: des yeux verts trop rapprochés pour être vraiment beaux, un nez trop fort, des lèvres papier-cigarette, un corps qu’il n’a de cesse de vouloir sculpter, suant sous la fonte. Sept ans nous séparent, sept ans que je franchis allégrement de mes converses noires. Sous ma semelle, le sol est élastique: savoir que je l’attire me rend le monde pop et facile. Je joue un peu avec le feu. Grisant. Électrique. Lire la suite